Théâtre : “Le jour se lève encore” par Laurent Eyraud-Chaume

Ici des montagnes, là des montagnes, derrière vous des montagnes… Ah ! Un rapace ! Attention, il revient… on baisse la tête… Là, une rivière. Il parait qu’il y a de belles truites fario.
Moi… j’arrive jamais à les voir. Le ciel est bleu… il fait chaud mais c’est supportable. Nous sommes au début du mois de juillet 2020.

Ce texte, écrit pour la scène, nous emporte à travers les générations d’un petit village alpin. Des aller-retour entre le début du siècle actuel et le précédent… entre les problématiques sociétales de notre époque, et celles du passé…

Tout ça sous le regard doux du chat… illustré magnifiquement par Nelly Bal.

“Le jour se lève encore”, c‘est le récit croisé de trois histoires :
Une famille d’aujourd’hui, éprouvée par une vie trop confinée, qui doute et cherche à faire pousser ses jours d’après.
Un ouvrier en usine électrique au début du XXème siècle qui tente de faire mentir sa destinée de misère. Un gamin de l’assistance publique, qui se bat toute sa vie contre la fatalité, devient ministre et nationalise l’électricité.

Trois histoires, côtoyant la Grande, qui illustrent à quel point, dans les moments les plus sombres, l’être humain ne cesse de chercher la lumière.

Laurent Eyraud-Chaume, comédien et co-responsable artistique au sein de la compagnie Le pas de l’oiseau, met ici sa biographie sur l’établi de la fable et explore avec “Le jour se lève encore” combien chaque acte compte dans la vie de ceux et celles qui nous entourent mais aussi d’une génération à l’autre.
Pour tout savoir sur la Compagnie “Le Pas de l’Oiseau” : www.lepasdeloiseau.fr/
Couverture et illustrations de Nelly Bal : www.laligne-illustration.fr/

Avant-propos :


La vie réserve des surprises et la mienne m’a offert cette chance inouïe de pouvoir lier tous
les bouts de moi dans des récits.
“Le jour se lève encore” a germé patiemment dans les recoins de mes souvenirs. Strates de
sensations lointaines et de tout ce qui me traverse et me transforme, la graine a pris son
temps pour sortir de terre. Un matin de “déconfinement”, ma maman m’a guidé dans le
Valgaudemar à la recherche de son enfance. Et tout ’est emboîté, mon enfance, la sienne, le
paysage et notre soif commune de ne pas perdre le fil de notre humanité. Ce jour-là,
l’histoire est apparue : une maison, un couple, et la vie des anciens qui nous murmure qu’il
faut savoir se mouiller. J’ai décidé de mettre ma biographie sur l’établi de la fable. Pas
seulement pour créer une distance mais pour ouvrir grandes les portes vers la vie des
autres, leurs inquiétudes et leurs rêves. Cette histoire est le fruit de tout ceci.
Le texte que vous allez découvrir est un texte écrit pour la scène. J’y raconte, sans décor ni
accessoire, une histoire. J’interprète les personnages. Je partage des sensations. Nous
avons demandé à l’illustratrice Nelly Bal de suivre à bonne distance, à pas feutré, le fil de ce
récit. Merci à elle. Merci également à “Le Piaf édite” et à Vincent Roustang de nous
accompagner dans cette aventure.
Nous avons pensé utile de compléter cette publication par une courte biographie de Marcel
Paul et par “Fils d’agents”, une chronique écrite en juin 2017 qui dévoile à posteriori le
chemin entre la fable et la vie réelle.

Laurent Eyraud-Chaume